« Nous avions un beau four
de soixante claies avec des rails. »
* On ramassait les prunes à la
main en août. On les mettait dans un panier à vendanges puis dans une remorque.
C’était dur de laver les prunes et de les égoutter. Nous les faisions cuire dans le four à prunes
de Monsieur Régaud, à côté de la métairie. Pour les faire cuire, on les posait
sur des claies en roncier, un bois qui ne brûle pas. Nous avions un beau four de
soixante claies avec des rails. Il fallait bien surveiller la cuisson pour que
la prune n’éclate pas. En période de prunes, on mettait du bois dans le four en
permanence et il fallait même se lever la nuit pour le charger. Une fois
qu’elles étaient cuites, on les mettait au grenier. On en vendait environ deux
tonnes par an. Le marchand de prunes, Guinguet , venait les
chercher. On en vendait aussi chez Renard.
* Nos pruniers étaient plantés dans les champs de blé. La rétouille faisait mal quand on ramassait
les prunes, en août ou septembre, après la moisson. À la Saint Louis, on vendait nos pruneaux en vert chez Renard
à Monségur.
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