La prune d’Ente


« Nous avions un beau four de soixante claies avec des rails. »

* On ramassait les prunes à la main en août. On les mettait dans un panier à vendanges puis dans une remorque. C’était dur de laver les prunes et de les égoutter. Nous les faisions cuire dans le four à prunes de Monsieur Régaud, à côté de la métairie. Pour les faire cuire, on les posait sur des claies en roncier, un bois qui ne brûle pas. Nous avions un beau four de soixante claies avec des rails. Il fallait bien surveiller la cuisson pour que la prune n’éclate pas. En période de prunes, on mettait du bois dans le four en permanence et il fallait même se lever la nuit pour le charger. Une fois qu’elles étaient cuites, on les mettait au grenier. On en vendait environ deux tonnes par an. Le marchand de prunes, Guinguet , venait les chercher. On en vendait aussi chez Renard.

* Nos pruniers étaient plantés dans les champs de blé. La rétouille faisait mal quand on ramassait les prunes, en août ou septembre, après la moisson. À la Saint Louis, on vendait nos pruneaux en vert  chez Renard à Monségur.


Réclame pour la maison Renard sur la 4e de couverture du programme des Fêtes de la Saint-Louis à Monségur en 1952. Ses locaux étaient situés sur une partie du site actuellement occupé par lʼhôpital de Monségur.

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