Les cathéchisme, les enfants de coeur, les louveteaux.


« Parfois, le curé venait nous chercher à l’école à onze heures et ça ne plaisait pas trop à l’instituteur. »

* Nous étions une quinzaine d’enfants de chœur à Saint-Ferme. J’étais présent à toutes les messes. Je me souviens du curé, Louis Lapeyre, le petit Louis, un Landais. Il est arrivé en 1938. Il a été enterré il n’y a pas si longtemps. On lui portait le vin et l’hostie. On avait le catéchisme le mardi et le vendredi. Parfois, le curé venait nous chercher à l’école à onze heures et ça ne plaisait pas trop à l’instituteur.

Vue intérieure de l'église abbatiale de Saint-Ferme dans la première moitié du XXe siècle.

« Les enfants me disaient toujours : « On n’est pas des mauviettes ». »

* J’ai commencé à m’occuper d’un groupe de Louveteaux à Monségur pendant la guerre et j’ai continué jusqu’à ma retraite. Akela, c’était mon nom : j’étais la chef du groupe, la chef loup en référence au Livre des Louveteaux et du scoutisme. Je parlais aux enfants d’Akela et de Bagheera. J’avais une vingtaine de garçons à partir de huit ans. Ils étaient ravis. Il y avait Bernard Dussaut, l’ancien maire de Monségur. C’étaient des enfants de Monségur pour la plupart, plus deux ou trois qui sortaient du rang et venaient d’ailleurs. Ceux-là en voulaient vraiment et venaient tout seuls. Ces gosses, ils étaient gentils et se confiaient beaucoup à moi. Monségur est petit : on connaissait les parents. Parfois, ils n’étaient pas d’accord pour que leurs enfants viennent avec moi car ils étaient contre la religion. Tous les premiers dimanches du mois, je les emmenais à la messe. La plupart d’entre eux étaient aussi enfants de chœur. Je connaissais bien l’abbé Bernard, le curé de l’église Saint-Louis. Il remuait beaucoup.
Les réunions avaient lieu chez moi. J’avais une grande pièce pour les accueillir, en face de l’église. C’est un local qui appartenait à mes parents. Les enfants portaient un foulard gris bordé de rouge. Le dimanche nous allions à pied jusqu’à Saint-Ferme. Les enfants me disaient toujours : « On n’est pas des mauviettes ». J’allais assez souvent voir les parents pour leur demander si les enfants n’étaient pas trop fatigués. Au début, j’étais seule pour animer. Plus tard un jeune homme est venu m’aider.

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