Les jeux


« On tirait sur les tasses des poteaux électriques et sur les ampoules de l’éclairage public. »

* Quand j’étais enfant, on tirait à la fronde. On avait toujours notre fronde sur nous. Le dimanche, on faisait des concours de celui qui tirerait le plus d’oiseaux. Les jours d’école, nous allions jouer dans la cour de Monsieur de Reignac, de l’autre côté de la route qui longe l’abbaye de Saint-Ferme. Quand il entendait les cailloux sur les tuiles, il n’était pas content. On tirait sur les tasses des poteaux électriques et sur les ampoules de l’éclairage public. L’instituteur n’aimait pas ça et il nous contrôlait dans la classe, mais nous n’avons jamais vu les gendarmes.
Je fabriquais mes frondes avec une fourche en bois et deux élastiques ou un bout de chambre à air. On était embêté parce qu’il n’y avait pas beaucoup de matériels à cette époque-là. Mais j’avais de la chance, car mon père possédait une voiture et stockait des chambres à air. On s’en coupait des bouts pour remplacer les élastiques. Pour faire la fourche, c’était le sanguin le meilleur bois.

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