Madame Pinlou, couturière à Saint-Ferme


« Je faisais des robes et des tailleurs, puis plus tard, des tricots, avec la laine que m’amenaient les clients. »

 J’ai appris la couture chez une couturière de Saint-Ferme, Madame Legrand. Elle avait une boutique dans le bourg, en face de l’abbaye. Puis j’ai été couturière, chez moi, dans le bourg de Saint-Ferme, dès 1943. Je n’avais pas de boutique. On me portait le tissu, puis je cousais à la machine dans ma cuisine. Je faisais des robes et des tailleurs, puis plus tard, des tricots, avec la laine que m’amenaient les clients. J’ai usé deux machines à tricoter.
J’avais une clientèle moyenne, mais ça faisait un revenu en plus pour la famille. Mon mari travaillait à la DDE. Il était conducteur de cylindres. Ça me permettait aussi d’élever mes cinq enfants : Aline, née en décembre 1943, mon premier fils né en 1947, Philippe né en 1957, Myriam née en 1960 et Béatrice née en 1962. C’était ça le plus dur : élever les enfants. Plus tard, quand les enfants ont été grands, j’avais 45 ou 46 ans, c’était en 1975, je suis allée travailler à l’usine Vitagermine. La couture et le tricot ne rapportaient plus assez, parce que les gens achetaient les vêtements tout faits.
Le Bourg de Saint-Ferme dans la première moitié du XXe siècle.On y repère lʼépicerie Merens (sous le n°1) et la maison dʼOdette Pinlou, la couturière (sous le n°2).  En face de la maison de Mme Pinlou, il y avait le boulanger Ossard et le forgeron Merca.   


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